|
|
CHOCOLAT
TV > CHINE > JEUX OLYMPIQUES
Les Jeux olympiques de Pékin 2008
En 2001, le Comité international olympique (CIO) attribue les 29e Olympiades à la Chine. Le grand rendez-vous festif et sportif se déroulera à Pékin du 8 au 24 août 2008.
Aussitôt, des voix s’élèvent. Peut-on réellement choisir le champion du monde du bafouage des droits humains comme symbole de l’olympisme ? Les partisans des JO chinois rappellent les Olympiades Sud-coréennes, tapis rouge vers la démocratie. La Chine affirme qu’elle « contribuera au renforcement des droits humains ».
Les esprits se calment jusqu’au 10 mars 2008, lorsque les Tibétains, profitant de l’éclairage médiatique des JO, se révoltent et dénoncent, parfois très violemment, l’occupation chinoise. Bien que chassés du Tibet, les médias du monde entier focalisent leur attention sur les émeutes qui se déroulent au pied de l’Himalaya. Amnesty International dénonce des exécution et arrestations arbitraires et craint officiellement des actes de torture contre les manifestants accusés de « séparatisme ».
Les Jeux olympiques pékinois deviennent alors un symbole contre l’occupation chinoise au Tibet. A quatre mois de la cérémonie d’ouverture, la course de la flamme olympique dans les pays occidentaux ressemble à un chemin de croix. Les dissidents se regroupent par milliers à Paris, à San Francisco, et jettent aux yeux du monde le sort des Tibétains dans l’Empire du Milieu.
Pékin s’énerve, menace de rapatrier la flamme et censure… au sein de ses frontières. En-dehors, les images choquent et mobilisent. La communauté internationale s’impatiente et réclame l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement tibétain en exil. Elle demande une sérieuse prise en compte des droits humains en Chine et menace de boycotter la cérémonie d’ouverture.
Pékin, loin de frémir, durcit encore le ton et emprisonne, pour une durée de trois ans, le dissident politique Hu Jia s’attirant les foudres des principales puissances économiques mondiales. Hu Jia écrivait sur son blog en septembre 2007 : « Tout le monde devrait savoir que le pays qui va bientôt accueillir les Jeux olympiques est un pays où il n’y a pas d’élections démocratiques, pas de liberté de religion, pas de tribunaux indépendants ni de syndicats indépendants. (…) C’est une nation qui viole les normes relatives aux droits humains et à la dignité humaine et qui n’est pas prête à remplir ses obligations internationales (Amnesty International, appel au ministre chinoise de la justice pour la libération de Hu Jia.
Selon RSF (Reporters sans frontière, mouvement français incitant au boycott des JO de Pékin), une trentaine de journalistes et une cinquantaine d’internautes sont actuellement détenus dans les geôles chinoises pour « délit d’expression », parfois depuis les années 80.
|
|