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Álvaro Uribe, président de la République
Au pouvoir depuis 2002, Álvaro Uribe a été réélu pour un deuxième mandat à la présidence de la République colombienne le 29 mai 2006, dès le premier tour du scrutin, totalisant 62,2% des voix (et 56% d’abstention).
Avocat de métier, il a notamment suivi les cours d’administration et de gestion de la prestigieuse université américaine de Harvard. D’abord gouverneur du département d’Antioquia sous la bannière du parti libéral, il le quitte pour se présenter, en candidat indépendant, aux élections présidentielles de 2002. Réélu en 2006 pour une période de quatre ans, Uribe restera donc aux commandes du pays jusqu’en 2010.
Les positions de ce conservateur, notamment dans le dossier des otages colombiens, sont contestées par la communauté internationale mais aussi dans son propre pays.
Uribe, partisan des opérations militaires musclées, doit parfois affronter de désastreuses conséquences, comme le 5 mai 2003, lorsque l’hélicoptère militaire du gouvernement s’approche un peu trop de l’une des bases des FARC, conduisant à l’exécution de 10 otages, parmi lesquels le gouverneur du département d’Antioquia, Guillermo Gaviria et l’ancien ministre de la défense, Gilberto Echeverri.
Ses détracteurs l’accusent de mener un « guerre personnelle » contre les FARC, responsables de l’exécution de son père en 1983, avec lesquelles Uribe refuse de négocier. D’autres le soupçonnent encore de complicité avec les trafiquants de drogue du cartel de Medellin. L’agence américaine du renseignement pour la défense, la « Defense Intelligence Agency » (DIA) le présente comme un ami personnel du baron de la drogue Pablo Escobar. Mais la DIA a finalement classé ce document officiel « sans vérification finale exigée », suite à l’intense polémique qu’il a suscitée.
Mais la politique intérieure d’Alvaro Uribe rencontre aussi des partisans : sous sa présidence, de 2002 à 2005, le nombre d’homicides a fortement diminué, de 28'700 (pour une population inférieure à celle de la France !) à 18'000. Quant aux otages colombiens, près de 500 d’entre eux ont été libérés en deux ans suite à des opérations de police supervisées par Uribe.
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