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Ingrid Bétancourt, une politicienne qui dérange
Députée dès 1994 puis sénatrice en 1998, la politicienne franco-colombienne Ingrid Bétancourt se distingue très vite par le ton, incisif et courageux, de son discours politique.
Dénonçant les trafics et la corruption dans son pays, elle se met aussitôt à dos une grande partie de la classe politique colombienne.
Vivement opposée aux guérillas armées, elle n’hésite pas à rencontrer leurs leaders et à ouvertement remettre en cause leur politique d’enlèvements, tout en défendant une issue négociée du conflit, donc l’ouverture de discussions entre les FARC et autres mouvements paramilitaires d’une part, et le gouvernement colombien d’autre part.
Sous la bannière de son parti « Oxigeno verde » (« Oxygène vert ») créé en 1998, Ingrid Betancourt se présente aux élections présidentielles colombiennes du 26 mai 2002. C’est à peu près là que toute l’histoire commence.
Au même moment, ou presque, dans une jungle dense et humide, les FARC libèrent unilatéralement 241 soldats et policiers, espérant en échange la libération de leurs guérilleros incarcérés dans les prisons gouvernementales. Mais l’Etat colombien n’accepte aucune négociation, aucun échange humanitaire.
Le ton des FARC se durcit. Les Forces armées révolutionnaires annoncent qu’elles s’en prendront désormais à la classe politique et mettent aussitôt leurs menaces à exécution, enlevant le plus de personnalités politiques possibles.
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