|
|
CHOCOLAT TV > TOUR DU MONDE > TAHITI
Le guide du fauché en Polynésie française
On le dit et redit, la Polynésie française n'est
pas une destination de fauchés. Mais comme nous l'étions quand
même, il a fallu faire avec. Donc :
La monnaie locale est le franc pacifique. 1000 CFP = 8,38 euros (10 CHF).
A TAHITI :
>
TRANSPORTS
Oubliez les taxis, leurs tarifs comptent parmi
les plus chers du monde. Rien que la prise en charge oscille entre
800 et 1200 CFP, si c'est le jour ou la nuit. Ensuite, que du
bonheur : 120-240 CFP le kilomètre. Soit 2500 CFP pour les 5,5
petits kilomètres qui séparent l'aéroport de Papeete. Autant dire
que ça, nous l'avons lu. Pas question d'essayer.
Le moins cher reste le Truck, comme son nom l'indique,
c'est un camion agrémenté d'une toile et de deux bancs parallèles.
Très couleur locale. 100 CFP la course par personne, peu importe
la destination. On paie en descendant, en glissant le billet par
la fenêtre au chauffeur. On fait signe au bord de la route pour
qu'il s'arrête et on sonne pour descendre, rien de plus simple.
Seul hic, ils ne desservent que les environs proches de Papeete,
jusqu'au supermarché Carrefour, un peu plus loin que l'aéroport.
Et les horaires sont calqués sur le soleil, qui se couche à 18
heures. Pas de chance pour ceux qui ont choisi un hôtel décentré.
Pas de service le dimanche et les jours fériés.
Un peu plus cher et moins sympa : les bus,
sur le modèle de ceux de la Métropole. Le tarif est progressif, en fonction de
la distance qui vous sépare de Papeete. De 150 à 600 CFP par personne. Ils desservent
toute la côte de Tahiti et sa presque île. Mais s'arrêtent aussi au coucher du
soleil. Un bus toutes les 20 minutes environ (mouais). Pas de service le dimanche,
service réduit le samedi. C'est tout nouveau à Tahiti, et les habitants n'ont
pas bien compris comment ils fonctionnaient. Nous non plus d'ailleurs. Il y a
bien des arrêts officiels, mais on descend où on le souhaite. Il nous est arrivé
de l'attendre 45 minutes sous un soleil de plomb pour le voir tout bonnement passer
devant, sans sourciller. Enfin, ne vous avisez pas à demander un conseil (horaires,
destinations) au conducteur(trice). Il vous fera très vite comprendre qu'il n'est
pas là pour ça. Allez, un point positif tout de même : la musique locale, qui
hurle entre les rangées et les locaux qui vous distribuent de petits tabourets
dans le couloir, quand le bus est bondé.
Le meilleur plan,
absolument gratuit et très sympa : le bon vieil auto-stop. Contrairement à ce
que peuvent vous raconter les guides de voyage, ça marche très très bien. On attend
moins longtemps que le bus et on fait des rencontres incroyables. Entre les Polynésiens
et les Français expatriés, c'est une vraie leçon de vie. Parfois, il n'y plus
de place à l'avant, on vous proposera alors de grimper à l'arrière du pick-up.
Climatisation offerte. Il nous est même arrivé de tendre le pouce avec notre énorme
valise, le sac de la caméra, celui de l'ordinateur portable. Nous n'avons pas
attendu dix minutes.
> CARTES DE DEBIT / ARGENT
Ah,
ah, naïfs petits voyageurs. Vous pensiez pouvoir tirer avec vos cartes européennes?
On est en France, mais quand même... Nous nous sommes donc retrouvés sans le sou,
avec un carte de crédit non codée, la merde! Seule alternative, les cash advance
sur les cartes de crédit (la banque Socredo d'occupe des Mastercards. Derrière
le magasin BUT à Papeete). 15 000 CFP par semaine, c'est tout. Juste de quoi manger
et se déplacer. Le rêve peut virer au cauchemar.
Et contrairement
à ce que certains guides affirment, le change n'est pas aussi aisé que cela. A
cause des horaires d'ouverture d'abord et des impressionnantes commissions que
les banques prélèvent lors de chaque transaction (600 CFP en moyenne), n'essayez
même pas de comparer le montant de ces commissions, toutes les banques se sont
alignées.
> LOGEMENT
Si vous voulez
la jouer Routard, en commandant individuellement votre billet d'avion et votre
pension de famille, ce sera malheureusement plus cher qu'en passant directement
par un tour opérateur, qui propose des formules vol + séjour à des prix imbattables.
Car voilà : la Polynésie française se démocratise (ou tente de le faire). Les
touristes sont de moins en moins fortunés et comptent avant de dépenser. Il y
a 5 ans, cela ne se faisait pas ici. Ne croyez pas que les Polynésiens se sont
adaptés à cette nouvelle clientèle, mais c'est un fait. De plus, les toutou sont
toujours moins nombreux, merci Ben Laden... alors bingo, ce qui devait arriver
arriva. Les luxueux Beachcombers doivent brader leur chambre aux tours opérateurs.
En Europe, le séjour se vend dès 1660 euros, vol et hôtel de grand standing compris.
Alors qu'en allant directement frapper à leur porte, les tarifs continuent à osciller
entre 50 000 et 130 000 francs pacifiques la nuit ... on croit rêver. Le directeur
du Sofitel expliquait à un restaurateur que maintenant, ses clients débarquent
avec la glacière. Il n'avait jamais vu ça. Les touristes ne dépensent plus à outrance
et évidemment, ça irrite les commerçants. En fait, ils méprisent ces nouveaux
voyageurs, préférant rester réservés à une élite. Bien fait pour eux, et toc !
Mais voilà, nous ne le savions pas avant de partir et avons
comparé les prix sur place. Une seule alternative à ce stade-là, les pensions
de famille. Dès 5000 CFP en chambre double, avec eau chaude. Ah... les pensions
de famille. Vous pensiez être accueillis chez des gens invitants, disponibles,
prêts à vous faire découvrir le pays ? Que nenni! C'est juste moins cher, moins
propre,moins beau et moins sympathique que les grands hôtels. Pour preuve, notre
expérience sur l'île de Tahiti, à la Pension Armelle (voir le carnet de voyage).
Une femme d'affaires redoutable. Tout se paie (et très cher). Nous insistons sur
ce point : mieux vaut parfois investir un peu plus. Une pension sale et inaccueillante
peut vous foutre en l'air les vacances... Une bonne adresse toutefois : A Punaauia,
au PK 15,5 (en face de la Pension Armelle, au cas où vous auriez déjà réservé
votre séjour chez elle. Vous ne serez de loin pas les premiers à traverser la
route), la Pension de la Plage. Un peu plus chère que les pensions conventionnelles,
mais vraiment irréprochable. 8400 CFP la nuit, en chambre double. Véranda privée
avec une jolie piscine, à quelques pas de la plage publique. Corinne, la propriétaire,
exilée de France, est adorable.
> NOURRITURE
Les
restaurants sont un gouffre financier et les plats que proposent les Pensions
sont tout aussi chers (voire même plus, à qualité inférieure). Donc seule alternative,
les supermarchés. On retrouve les grandes marques de la Métropole mais aussi des
supermarchés locaux. A tarifs équivalents, on vous suggère plutôt les locaux.
Pour une raison bien simple: ce sont les seuls qui proposent des fruits de Polynésie
(alors que Carrefour et consorts vendent des fruits et légumes importés des Etats-Unis,
d'Australie, de Nouvelle-Zélande et même de France, donc plus chers). Ce qui est
bon marché : les fruits du terroir, bien sûr (bananes, ananas, mangues, noix de
coco), la bonne vieille baguette (entre 40 et 50 CFP). Le poisson. C'est à peu
près tout. Achetez plutôt l'Eau royale et la Vaimato que l'Evian, ça coule de
source. Petite douceur : les glaces Toppa eskimo sont les moins chères (70-80
CFP) Ce qui n'est pas bon marché : à peu près tout, particulièrement ce qui est
importé. Plus ça vient de loin, plus c'est cher. A éviter absolument : les produits
français. A défaut de mieux, optez plutôt pour des produits américains (ça fait
mal de le dire...). Le fromage coûte très cher: 1000 CFP pour un camembert par
exemple. Les Yaourts aussi, les chips... bref, tout ce qu'il faut pour se confectionner,
à l'hôtel un petit snack. A nouveau une façon déguisée de vous faire consommer
dans les restaurants.
Décidément, dernier retranchement,
ce bon vieux Mc Do qui pue. Le moins cher que l'on ait trouvé pour se remplir
la panse. Le big Mac menu à moins de 600 CFP, ça fait mal mais c'est comme ça.
Il y en a un au centre-ville de Papeete et un autre près du supermarché Carrefour.
> INTERNET
Pour se connecter, le Tikisoft
Café à Papeete. Rond-point du Pont l'Est, 256 CFP le quart d'heure. Possibilité de connecter son ordinateur portable. Ouvert
de 7h à 1h (du matin). Nous ne l'avons pas essayé. Plus près de Punnauia, dans
le centre commercial au PK15, juste avant l'Hôtel Méridien. C'est un jeune français
qui s'en occupe, très sympa. Possibilité aussi de pluger son ordi. 200 CFP les
10 minutes. Tarif dégressif. Horaires moins étendus que le Tikisoft, il se calque
sur les heures d'ouverture du centre commercial.
A MOOREA :
> TRANSPORTS A MOOREA
Comme à Tahiti, ils ne sont pas très développés.
Seuls les trucks circulent, il n'y même pas de bus. Ils partent du quai Vaiare,
où arrivent les bateaux en provenance de Tahiti. L'un part à l'Est, l'autre à
l'Ouest, pour couvrir toute l'île. Ils sont très peu fréquents. Ne comptez pas
dessus pour vous déplacer dans l'île. Comme Tahiti, une seule route de 60 km fait
le tour de l'île. Point positif, on peut en faire le tour à vélo en une seule
journée. Point négatif, les vélos sont très chers (1200 CFP la journée à peu près).
Une nouvelle fois, le meilleur plan reste le stop. Les gens s'arrêtent encore
plus facilement qu'à Tahiti (même avec les valises), mais les voitures sont moins
nombreuses.
> LOGEMENT
Nous avons ,
encore une fois, essayé d'expérimenter les Pensions de famille. La Pension Aito
se trouve au PK11, sur une "plage de sable blanc", comme l'affirme le Petit Futé.
Attention la déception. Il n'y pas de sable, juste des rochers. La mer est très
sale, impossible de s'y baigner. Les portes des chambres ne se ferment pas à clé
et attention au gros chien, il mord (expérience personnelle). Enfin, et contrairement
à ce qu'affirmera le propriétaire au téléphone, nous n'avons pas trouvé de magasin
dans les environs. Mais il propose des plats, à des tarifs exorbitants, évidemment.
Autant dire que nous n'y avons même pas passé la nuit. Meilleur plan : entre le
PK 27 et le PK 28. C'est là que ça se passe. Petits magasins, d'alimentation,
de souvenirs, bistrots, restaurants. Et on peut s'y loger à tous les prix. Du
camping (emplacement pour tente à partir de 800 CFP par personne et par nuit)
à l'hôtel plus classe, au bord de la plage de sable blanc, en fare traditionnels:
10 000 CFP la nuit, pour deux personnes. Rien à redire. Vous serez en pleine carte
postale. Eau émeraude, sable blanc farineux... la totale !
>
NOURRITURE
C'est toujours le même problème, mais contrairement
à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas plus cher que Tahiti. Entre le PK
27 et le 28, il y a deux petits magasins d'alimentation. Le premier, chez René
Junior est très bien. Accueil fort sympathique et prix raisonnables. L'autre,
au "Petit Village", un espèce de mini shopping center. Il s'appelle l'"ABC Store",
à peine plus grand que René Junior mais accueil exécrable. La vendeuse ne nous
a même pas dit bonjour. Alors merci, vous pensez! Dans ce même "Petit Village"
se trouve "L'F", tenu par un Français exilé, très bavard. La pression à 300 CFP,
il assure que c'est la moins chère de l'île. A midi, il propose l'entrecôte-frites
à 990 CFP, personne ne fait mieux (quoique elle est petite cette entrecôte!) C'est
généralement le triple. Il nous a d'ailleurs montré son ancienne carte. Il y encore
deux ans, il facturait la même entrecôte 1990. C'est le seul qui s'est adapté
à cette nouvelle clientèle de touristes moins fortunés. En revenant direction
PK 27, le Coco d'Isle propose des menus "Globetrotters" et "Backpakers" à 1300
CFP. Absolument complet : viande ou poissons, frites, salade, légumes, fruits
et baguettes. Qui dit mieux ?
> INTERNET
Toujours
au même "Petit Village". A côté de "L'F". C'est le Tiki Café. 20 CFP la minute.
Très très lent, isolement oblige. Malheureusement, la propriétaire n'autorise
pas la connexion d'ordinateurs portables (pour des raisons de sécurité...). Décor
très sympa (pour les nostalgiques de Jacques Brel) et fumeur !
|
|