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SAINT-DOMINGUE
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Vidéo : Christian Wiedmer, pilote et promoteur
immobilier
Christian Wiedmer est l'un des expatriés que nous souhaitons
portraiturer. Cet ancien pilote de la prestigieuse compagnie
suisse de sauvetage Air Glacier s'est établi à Las Terrenas
il y a plus de 10 ans. Véritable pionnier à l'époque, il
n'était que le deuxième étranger à s'installer ici. A cette
période, Las Terrenas avait vraiment l'allure d'un paradis
coupé du monde ; il n'y avait ni route goudronnée ni électricité
; à peine une poignée d'habitants qui n'avait jamais vu
de touristes.
Aujourd'hui, Las Terrenas a bien
changé et accueille plus de 3000 francophones,
majoritairement des Français. On la surnomme
d'ailleurs " le village français " ; on dit
aussi que c'est un repère de petits délinquants
qui fuient la justice de leur pays. C'est en
tous cas devenu un repère d'agents immobiliers
qui s'y donnent à cœur joie.
Et ça, ça a donné des idées à Christian Wiedmer
qui souhaite, cet après-midi, nous emmener à la " Barbacoa
".
Sur la route, tout se vend. Chaque maison, chaque terrain
porte une pancarte " se vende " avec le numéro de téléphone
portable de son propriétaire. Depuis moins d'une décennie,
le développement immobilier de Las Terrenas connaît un essor
fulgurant. Plusieurs projets d'envergure dopent le marché
; une marina et un terrain de golf sont actuellement en
construction, quant à l'aéroport international, le projet
se concrétise.
Christian ralentit. Nous quittons la route principale pour
rejoindre un chemin de terre rendu particulièrement glissant
par les pluies incessantes. La route monte et le petit bus
semble s'essouffler, je doute qu'on y arrive. Mais déjà,
nous atteignons un plateau verdoyant, entouré d'une forêt
de cocotiers. Christian éteint le moteur, nous sommes arrivés
à la " Barbacoa ".
Ce terrain, Christian l'a acquis il y a plusieurs années
et il a pris, depuis, une valeur considérable. A quelques
grandes enjambées de la mer, à l'écart du village, c'est
une région encore vierge habitée de quelques cahutes locales,
c'est tout. Un homme charge son âne de noix de coco à côté
d'une petite maison en construction.
- Voilà la première villa.
Christian ne cache pas sa fierté. Son projet est enfin lancé.
- Bientôt, il y aura plusieurs maisons comme celles-là.
Et on va sérieusement démarcher nos clients en Suisse et
en France. Le public cible, ce sont les retraités. Avec
leurs indemnités, ils se trouvent dans l'incapacité de devenir
propriétaires chez eux et leur loyer plombe leur budget.
Une maison comme celle-là, en République dominicaine, elle
revient à 40'000 CHF (environ 28'000 €), terrain
compris. 40'000 francs et c'est tout !
L'argument est de poids. S'offrir une maison aux Caraïbes,
là où l'hiver n'existe plus, au prix d'une belle voiture.
Le projet de Christian a déjà convaincu un premier couple.
Un collègue de l'aviation, suisse comme lui, qui vient de
quitter le canton de Vaud pour définitivement vivre dans
cette petite maison, en chantier. Elle sera prête dans quelques
mois et Christian nous fait visiter.
De construction simple et locale, elle est ouverte sur une
grande terrasse, face à la cocoteraie. On entre dans une
cuisine qui fait aussi office de salle à manger. Un court
couloir mène à la chambre à coucher ; elle jouxte une petite
salle d'eau. Ce n'est pas très grand mais ici, on vit à
l'extérieur et la terrasse, elle, est vaste.
Suite : Sécurité
et rapatriement médical
En plus, le texte de l'émission :
Christian Wiedmer en République dominicaine
Interview Christian
« Donc tous les matins je viens avant l’ouverture du bureau qui est à neuf heures. Je viens en principe vers 8 heures parce-que j’aime bien lire mon journal comme tout le monde tranquille. Donc je lis mon « Nouvelliste » sur Internet, je regarde le sport, je regarde un petit peu si il y a eu des accidents ou des choses comme ça après je passe malheureusement à la page des morts parce-que je veux savoir qui est parti avant moi et puis je regarde aussi la Tribune, « Le Matin », pour avoir les informations. C’est ça qui me le relie, la seule chose qui me relie à la Suisse c’est les journaux le matin, c’est tout. »
Journaliste
« Alors quelles sont les nouvelles aujourd’hui ? »
Christian
« Qu’est-ce qu’il y a ? Et bien la page des morts. La page des morts et bien il n’y a personne que je connais, heureusement pour moi (rires), donc voilà, rien de trop spécial. Il fait beau à Sion, il fait maximum 14°C, je vois depuis le bâtiment du « Nouvelliste » sur les montagnes au-dessus de Savièse un beau ciel bleu sans nuage donc ils ont le même ciel qu’ici mais pas la même température de l’eau hein, ça c’est sûr. »
Voix off
Chaque matin, c’est son premier geste ; l’ordinateur. Comme une fenêtre, la seule fenêtre sur son passé, sur son Valais natal.
Journaliste
« Pourquoi est-ce important de maintenir ce lien avec la Suisse et avec le Valais ? »
Christian
« Je ne sais pas pourquoi, c’est une habitude. Quand je travaillais en Suisse-allemande, je regardais toujours les informations. Je ne sais pas mais pour tout le monde, c’est une drogue. Tout le monde le matin veut lire son journal, on ne sait pas mais tout le monde le cherche et je suis pareil, je suis comme tout le monde, j’aime bien lire mon journal. »
Voix off
En Suisse, Christian Wiedmer était pilote dans la prestigieuse compagnie de sauvetage « Air Glaciers ». Depuis, il a tout quitté et refait sa vie aux Caraïbes. Sa nouvelle vie, il la partage entre son bureau et le petit aéroport de Portillo. Sous les cocotiers, il fait comme dans les Alpes, il vole…
Christian
« On a des vols réguliers sur Haïti, on a des vols réguliers sur Cuba. A la demande, on va à Porto Rico, on va sur toutes les îles ; la Martinique, la Guadeloupe. On est là pour les touristes et ici dans le Nord, c’est bien perdu mais dans le Nord on emploie beaucoup l’avion parce-qu’il faut autrement sept ou huit heures de voiture pour traverser le pays. »
Voix off
Ce matin, l’avionnette va acheminer un couple de touristes pour la capitale, Saint-Domingue. Durée du vole : 30 minutes
Christian
« La République dominicaine, elle est grande comme la Suisse. Ici, las Terrenas dans le Nord, c’est comme si on était à Winterthur et que la capitale, ça serait Sion. Et chaque fois pour aller à Winterthur, donc pour aller à Las Terrenas, il faut passer par Lausanne c’est à dire il faut prendre l’autoroute et venir jusque là et ça nécessite 4 heures à 5 heures de voiture. Et en une demi-heure, 35 minutes avec ces avions, on relie justement les aéroports internationaux de Punta Cana ou Santo Domingo Las Americas ou Puerto Plata. Alors es gens prennent l’avion parce-que l’avion est devenu meilleur marché que le taxi. »
Voix off
En début d’après-midi, Christian est de retour au bureau- Et ce n’est pas un vol que ces touristes viennent réserver. Car Christian a une autre activité qui pourrait lui rapporter beaucoup d’argent.
Christian
« Donc, ça c’est les premiers clients de Barbacoa Village »
Voix off
Barbacoa Village, c’est ici. Un projet immobilier ambitieux à quelques mètres de la mer, dans des collines encore sauvages où les habitants cultivent la noix de coco
Christian et son associé discutent des plans devant la première maison en construction
- Il y a pas mal de gens, tu sais, je vais te dire, qui aimeraient acheter plus parce-qu’ils viennent dans quatre as ou cinq ans et puis après ils vont revendre parce-que tu sais que ça va doubler le prix
- Je sais. Tu achètes 4000 m2 et tu en revends 2000 dans quatre ans et ça te paie la maison
- Exactement. Fais des parcelles de 3000 – 4000. Et puis ce terrain-là, il est libre alors, hein ? Un petit bout là ?
- Celui-là ? J’ai 6000 m2 là, qui vont venir ici
- Qui vont venir à côté, là. Ouais.
- Je vais essayer de le garder attenant parce-que c’est un super terrain
- Ouais
Journaliste
« Christian, Bruno, c’est quoi ce projet dont vous parlez ? »
Christian
« On s’est aperçus que les gens rêvaient. Je suis retourné en Suisse, lui est retourné en France. Et puis tour le monde nous dit, vous avez de la chance, vous êtes au soleil, vous vivez bien, c’est pas trop cher. »
Voix off
Alors, il a eu une idée. Voici la première maison en construction de son futur complexe. Bientôt, le lotissement en comptera une dizaine. Et Christian espère vendre ces villas à des Suisses retraités. »
Christian
« Les retraités parce-que les retraités, actuellement, ont les moyens et on met les gens de plus en plus rapidement à la retraite parce-qu’on n’a plus de travail à leur donner. A cinquante ans, on met de gens à la retraite et ils ne savent plus quoi faire ces gens-là. Ils ont un petit pécule, ils sont là, qu’est-ce que je fais ? Ils boivent des coups de rouge à gauche à droite alors qu’ils pourraient vivre une deuxième vie ici, parce-qu’on vit carrément une deuxième vie. Il y a tellement de choses encore à faire. Il n’y a qu’à voir. Tous les gens qui ont ici, on est tous retraités. On n’aurait plus de travail chez nous et là, on est pleins de travail. »
« Une maison comme celle-ci, elle va sortir à 40'000 francs suisses, terminé. A 40'000.-, il a mis à peu près 20'000.- pour son terrain. 60'000.-, qu’est-ce que c’est ? Et il est chez lui, donc il n’a plus de location à payer si il a son petit pécule donc sa retraite, il l’a pour vivre. Ben il va vivre ! Il va vivre avec ça, ça c’est sûr. »
Voix off
Et Christian en sait quelque-chose, lui qui a définitivement quitté la Suisse il y a dix ans.
Christian
« Il y avait saturation. C’était le sommet de tout, le sommet de la connerie. Je n’en pouvais plus et puis c’est tout. L’aberration totale dans beaucoup de choses et là, c’est vrai, il y a des petites choses, tous les jours mais c’est beaucoup plus rigolo quand même. »
Journaliste
« Par exemple ? »
Christian
« Et bien ici, on n’a pas de PV déjà premièrement (rires). Ça n’existe pas les PV c’est vrai que c’est dangereux mais ça n’existe pas les PV. C’est une chose (rires)
« Si vous êtes à la retraite, vous n’avez pas d’impôt. Si vous avez un commerce, c’est clair il y a des petites taxes à payer mais elles sont dix fois moins cher. Je vous donne le cas par exemple d’une assurance maladie qui est le problème en Suisse où on paie jusqu’à 300 – 400 francs pour être assuré au niveau de la maladie, ici en République dominicaine, une bonne assurance, c’est trente francs par mois. Trentes francs, quarante francs. Et ça vous donne accès aux meilleurs hôpitaux de Saint-Domingue »
Journaliste
« Dites-moi, il y a bien un ou deux trucs qui ne marchent pas ici, quand même ? »
Christian
« Oui, d’accord, OK. C’est vrai, c’est peut-être long dans les bureaux, ceci cela mais on a le temps, on a le temps ! On a coupé les deux tendons là-derrière maintenant. C’et vrai, on sait qu’on va attendre et puis on se le met dans la tête et on attend »
Voix off
Il y a des habitudes que l’on ne perd pas et pour un Valaisan, l’apéritif de 17 heures a quelque-chose de sacré. Aujourd’hui, Christian retrouve d’autres expatriés français et suisses.
L’autre habitude d’un vrai Valaisan, tout expatrié qu’il soit, c’est la raclette et il faut dire qu’en République dominicaine, c’est un peu plus compliqué.
Alors Christian a trouvé la parade. Felipe est un agriculteur du village qui possède une… une seule et très rare… vache suisse.
Et voilà comment à la nuit tombée, tout le monde se retrouve autour d’une raclette sur la terrasse de Christian.
Christian
« Appellation d’origine contrôlée. La raclette au coupe-coupe. »
« Ce fromage, il est fabriqué à La Vega. C’est un Fribourgeois qui a ouvert une fromagerie qui s’appelait Pierre Perroud et qui est reparti par la suite en Roumanie mais qui a passé à un autre Suisse qui continue et qui s’appelle Mario. »
« Et avec Mario maintenant, on peut avoir du fromage à raclette, des Reblochons, ils sont vraiment, vraiment parfaits. Il n’y a qu’à voir. Avec les vaches qui sont en vacances ici, si ça ne donne pas du bon lait à moi la peur. En plus des vaches suisses. C’est plus que parfait. Je crois que… à la limite il est meilleur ici, en République dominicaine qu’en Suisse parce-que les vaches ici ne sont pas stressées comme les petits Suisses chez eux. »
Journaliste
« Vous pensez qu’un jour, vous rentrerez en Suisse, Christian ? »
Christian
« Non, je ne pense pas. Non, réellement pas. Donc ça fait dix ans que je suis là, je suis rentré deux fois et il n’y a plus rien qui m’attache. J’ai perdu un peu mes amis dan l’aviation, c’est clair, mais c’est eux qui viennent me trouver maintenant. Ce n’est pas joli ? Et puis un peu mes parents mais ça s’arrête là.
Journaliste
« Vous n’avez jamais, jamais le mal du pays ? »
Christian
« Non, non, non. Je ne l’ai plus, plus du tout. Convaincu, je suis un convaincu. »
Journaliste
« Vous avez refait votre vie, ici en République dominicaine ? »
Christian
« Non, je ne l’ai pas du tout refaite mais je la vis, tout simplement… et je la vis bien. »
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