|
|
SAINT-DOMINGUE
> SAMANA >
VIDEO LAS GALERAS
Vidéo : Expatrié en République dominicaine
Christian, c'est un voyageur. A 25 ans, il réalise le rêve de sa vie et fait le tour du monde. C'est une révélation pour ce jeune Valaisan destiné à reprendre l'entreprise électrique de son père. Il aime voyager et se fixe un objectif : " A 40 ans, je me suis promis que je vivrais à l'étranger ".
Il partage désormais sa vie entre son entreprise électrique en Valais et ses restaurants et bungalows de vacances en République dominicaine. 6 mois ici, 6 mois là-bas...
Reportage réalisé en Suisse (Valais) et en République dominicaine (Las Galeras), en novembre 2005 par Chocolat prod.
Plus d'infos sur le site des expatriés suisses.
En plus, le texte de l'émission :
Christian Pitteloud, en Suisse et en République dominicaine
Séquence 01 / Chalet de Christian en Valais
Christian
« Demain matin, je repars pour mon île, la République dominicaine. Je dois être à 6 heures à l’aéroport de Bâle. Donc une fois de plus, je dois de nouveau remballer toutes mes affaires. Une partie ne va pas très loin, chez ma mère, elles attendent que je revienne et puis une partie je les prends avec moi et je fais ça à chaque fois de la même manière. »
Voix off
Là-bas, à 8000km de son petit chalet valaisan l’attendent son île, ses palmiers, son épouse… son autre vie. Christian est un demi-expatrié ; depuis douze ans, il partage sa vie entre la Suisse et les Caraïbes.
Christian
« Quand j’avais 25 ans, j’ai repris l’entreprise de mon père, une entreprise familiale dans l’installation électrique qui occupait en ce temps-là une dizaine de personnes. Je me suis dédié à fond dans ce job que j’aimais, que j’adorais. L’entreprise occupe actuellement une soixantaine de personnes. Mais dans le même temps, depuis un voyage que j’avais fait à 22 ans, j’avais fait le tour du monde, j’avais toujours plaisir à voyager et comme d’autres personnes ont un hobby d’avoir un chalet à la montagne, d’aller aux champignons, ben moi ce qui m’intéressait c’était de pouvoir de temps en temps retourner sur une île, en l’occurrence la République dominicaine que j’ai apprécié tout de suite, donc c’est pour ça que, quand je suis arrivé à 38 ans, je m’étais juré… j’avais l’intention avant mes quarante ans de partir à l’extérieur, vivre à l’étranger, mais plutôt de cette manière-là. »
Séquence 02 / Entreprise familiale à Sion
Christian
« Allô ? Salut, c’est Christian. Dis donc, tu sais pourquoi je t’appelle ?
(…)
Devine, tu as vu le temps qu’il fait ?
(…)
Combien tu me fais quatre pneus d’hiver ? Parce-que je dois prendre la voiture ce soir. »
Christian
« J’ai vraiment une double vie, c’est vraiment le mot, ouais c’est ça. Il faut simplement arriver à s’adapter mais moi, ça me convient beaucoup, ça me plaît beaucoup parce-qu’il y a un certain contraste. J’apprécie ce contraste parce-que quand je reviens ici, je vois d’autres choses. Ça me permet de ne pas perdre le train en marche, parce-que si je demeurais toujours en République dominicaine, comme beaucoup d’autres personnes, je reviendrais cinq ans plus tard, dix ans plus tard, j’aurais perdu beaucoup de choses ; la technologie, l’informatique, tout un tas de choses professionnelles qui évoluent très rapidement. A ce moment-là, je n’aurais plus l’opportunité, le cas échéant, de trouver un travail ou de pouvoir continuer à faire mon travail parce-que j’aurais trop perdu, donc pour moi, ça me convient beaucoup. »
Journaliste
« Christian, on est à quelques heures du départ. Vous partez à la fin de la journée, dans la nuit pour la République dominicaine. C’est quoi l’état d’esprit, vous vous sentez comment ? »
Christian
« Je suis très content comme à chaque fois que je vais là-bas. Je dirais même que je suis plus content que je vais là-bas que quand je reviens ici. Donc je suis particulièrement content. Pour moi, c’est très difficile dans l’autre sens. Mais l’état d’esprit, il est bon, simplement j’ai quelques préoccupations pour être sûr que j’arrive à boucler toutes mes valises, que je prenne ma fille toute à l’heure, et vu l’état des routes aujourd’hui, il a neigé toute la journée, il v falloir que je parte assez tôt parce-qu’il va falloir que je sois à 6 heures à Bâle, vous avez remarqué que tout est enneigé je suis légèrement préoccupé mais… ça va être mon 46e voyage à destination de la République dominicaine, donc j’ai quand même l’habitude, je suis serein en étant un peu préoccupé par tout ce qu’il me reste à faire mais à part ça, tout va bien. »
Séquence 03 / Avion, arrivée en République dominicaine
Voix off
46e voyage déjà… et toujours le même plaisir lorsque l’avionnette décolle de Saint-Domingue, la capitale. Direction plein nord, on quitte les plages bétonnées pour s’enfiler entre ses petites collines vertes à perte de vue. Derrière, il y a la mer et le paradis de Christian.
Christian
« Quand on arrive en République dominicaine, les premiers jours, vraiment je ne suis pas du tout dans le rythme, pas dans le système. J’ai chaque fois des problèmes, j’ai l’impression d’être un petit peu gauche au début parce-que je n’ai pas les mêmes références. Je fonctionne comme un Suisse et il faut faire attention de ne pas le faire. Donc il me faut à chaque fois quelques jours pour m’adapter et puis après quelques jours, ça va très bien. »
Séquence 04 / Restaurant et bungalows de vacances
Voix off
« A quelques pas de la plage de Las Galeras, voici le restaurant de Christian et derrière, ses six bungalows de vacances. »
Christian
« On est arrivés à Saint-Domingue par hasard, on est tombés sur une personne qui nous a dirigés vers la baie de Samana, où on se trouve ici en nous disant que c’étaient les plus jolies plages, la partie la plus sauvage, c’était un peu ça que je cherchais. Et puis ensuite quand je suis arrivé à Samana, j’ai demandé où se trouvaient les plus jolies plages et puis encore une fois, par hasard, on m’a dit que c’était la région de Las Galeras. C’est comme ça que je suis arrivé ici et que je suis tombé sur ce terrain que j’ai acheté en 1992. »
Christian
« Ils sont en construction. On va les refaire. Ça, c’est le premier prototype. On les agrandit. »
Christian
« J’avais repéré ce terrain et puis d’autres également. Je suis revenu une deuxième fois pour porter mon choix définitif. En 1993, j’ai acheté le terrain, j’ai construit six bungalows de vacances, j’ai loué dans un premier temps et puis tout dernièrement, ça fait maintenant trois ans, c’est moi-même qui m’en occupe. »
Séquence 05 / Marché à Samana
Voix off
L’âme et le chef réputé du restaurant, c’est Ruby, l’épouse de Christian. Et ce matin, dans la petite ville de Samana, c’est jour de marché.
Séquence 06 / Route, Playa Rincon
Voix off
Cet après-midi, Christian nous emmène plus loin. Là où la route goudronnée s’arrête et que la terre devient rouge. Au bout du chemin, il nous promet le paradis.
Voix off
« A quelques mètres du paradis, problème. En pleine saison des pluies, la route est inondée. »
Christian
« C’est simplement qu’il a beaucoup plus plu, et puis ça s’est rempli là ces derniers jours. Je crois qu’il y a eu deux semaines de pluie alors voilà le résultat. Mais ce n’est pas très profond apparemment. Il faut passer au milieu soi-disant. C’est exceptionnel. Non, en général, ce n’est pas comme ça. La route, elle n’est pas terrible, mais cette eau, c’est exceptionnel. Dix ans que je viens ici à Rincon, je n’ai jamais vu ça comme ça. Mais c’est plus commode de venir en bateau. Il faut dix minutes pour venir depuis Las Galeras et je conseille plutôt aux touristes de venir en bateau, c’est plus sympa. A moins de vraiment aimer faire du Camel Trophy. »
Voix off
Au creux d’une anse délicieuse, le petit grill de la Playa Rincon semble évadé d’un autre temps. Sans électricité, Ruby et ses sœurs cuisinent au feu de bois les spécialités de l’océan tout proche.
Christian
« Quand je suis arrivé ici, j’ai rencontré ma femme. C’était son père qui exploitait un petit restaurant ici, beaucoup plus petit que celui-là. On a eu l’opportunité de construire ici quelque-chose de plus conséquent et on a construit ce restaurant, on l’a même reconstruit trois fois. La dernière fois, il est tombé avec le dernier cyclone. Et vu que c’est un endroit que je trouve tellement joli en comparant avec les endroits que j’avais vus en faisant le tour du monde, je considère que c’est une des plus belles plages que j’aie vues donc pour moi c’était irrésistible. C’est logique, qui ne l’aurait pas fait ? »
Christian
« J’ai l’occasion de rencontrer beaucoup de gens ici, je m’arrête chaque fois un instant avec eux. J’ai le temps de parler, de connaître un petit peu leur parcours et c’est principalement cette raison, d’autant plus que le cadre idyllique, c’est beaucoup plus facile, ils sont toujours bien ici. Donc les conversations, l’intimité, tout est beaucoup plus facile. Plus facile à parler, à discuter avec eux »
Christian
« D’abord, pour bien danser, il faut aimer. En venant, d’abord je ne dansais pas bien. Au début, je prenais le risque s’aller danser quand même. Et puis à force d’aimer, d’écouter et de regarder danser les autres, et puis ma femme m’a beaucoup appris en dansant, de fil en aiguille, c’est comme ça qu’on… (hésitation) Quand on aime quelque chose, on le fait toujours bien, dans n’importe quels domaines que ce soit, il faut aimer. »
Journaliste
« C’est mieux où ? C’est mieux là-bas ou en Suisse ? »
Christian
« Sincèrement, du fond du cœur, c’est mieux là-bas. Je préfère là-bas. Je dirais que la Suisse, ça nous apprend beaucoup de choses, professionnellement, c’est très pointu. Mais-là bas, il y a un élément très important qu’on a oublié ici, je crois qu’en Valais si j’écoute ce qu’on me raconte, si j’écoute ce que me racontait mon père, c’était comme ça avant et ce n’est plus le cas maintenant ; là-bas, vraiment, on a l’occasion… de vivre. »
Voix off
Il est minuit en République dominicaine, le soleil se lève en Suisse.
|
|