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SAINT-DOMINGUE
> MUSIQUE DOMINICAINE
La bachata et le merengue
Toutes deux originaires de République dominicaine, la première
se veut romantique et sensuelle ; la deuxième rythmée et
dansante, mais dans les deux cas, elles ne parlent presque
exclusivement d'amour.
Le merengue
apparaît le premier près de la région de Cibao à la fin
du 19e siècle. Les circonstances précises de son apparition
et l'origine de son nom sont floues, cependant certains
spécialistes l'assimilent au "méringue", un folklore haïtien.
C'est le dictateur
Trujillo qui déclara le merengue "danse nationale
officielle" de République dominicaine, reléguant la tumba,
beaucoup plus populaire dans les classes aisées, au deuxième
plan.
Traditionnellement interprété par un accordéon, le merengue
contemporain s'est métissé au contact d'autres cultures
latines, comme la salsa par exemple. Le piano et les cuivres
sont venus appuyer la güira et la tambora, offrant un délicieux
métissage.
La Bachata,
elle, est interprétée par plusieurs guitares, jusqu'à quatre
dans certains orchestres. La rythmique est soutenue par
une basse et une section de percussions généralement composée
d'un guiro, de maracas et d'un bongo. Le tout est dominé
par la voix langoureuse et plaintive d'un homme - il n'existe
aucune femme célèbre chanteuse de bachata… - qui parle de
ses amours, de ses difficultés à conquérir l'élue de son
cœur et dans de plus rares cas, de la difficile réalité
sociale dans les classes les plus défavorisées du pays.
Longtemps confinée dans les campagnes, l'élite dominicaine
méprisait cette musique "vulgaire" (le terme "Bachateros" désignait d'ailleurs de mauvais musiciens) jusqu'en 1991,
lorsque Juan Luis Guerra lui offrit ses premières notes
de noblesse avec son tube "Burbujas De Amor". D'autres
grands noms suivirent, Alex Buno, Frank Reyes, Antony Santos
et bien d'autres.
Le reste du monde découvrit la bachata durant l'été 2004
en dansant sur le tube planétaire "Obsession" du groupe
dominicain "Aventura".
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