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DE VOYAGES
Bachata, Reggaton et Rock n'Pirata
La bachata, c'est savoureux. Une petite guitare très rythmique soutient
une voix, masculine en général, très, très suave qui parle
d'amour, d'amour et encore d'amour. C'est la musique nationale
de République dominicaine et on n'y échappe pas. La nouveauté
qui tend à supplanter la bachata elle-même, c'est le " reggaeton ", une sorte de rap des Caraïbes rendue célèbre par le tube
planétaire " La Gasolina ".
Mais le problème en République
dominicaine, c'est qu'à part la Bachata et le reggaeton,
les gens n'écoutent pour ainsi dire… rien d'autre. C'est
génial et super sympa durant quelques semaines en vacances,
mais quand on vit aussi depuis des années, on appréhende
la chose différemment.
Serge est un rocker. Il aime Led Zep', les solos de guitare
perçants et les tatouages. Il en possède de superbes, sur
tout le corps, dont un bison spectaculaire qui occupe la
totalité son dos. Alors Serge, il en a vite eu ras le bol
de la bachata tout le temps, pour tout, partout. Et un jour,
un petit miracle s'est produit.
Ce miracle, il s'appelle " Rock n'Pirata " et comme son
nom l'indique, ici on écoute du rock, en dégustant une bonne
bière mousseuse sur Hendricks, Joplin et les autres. Les
" Cuba libre " et les " Santos " sont alcoolisés comme nulle
part ailleurs, autant dire que la soirée passe vite, qu'on
rigole beaucoup et que les langues se délient.
Autour du bar, ça parle allemand, français et espagnol.
Ça parle du boulot, des ennuis de santé et des femmes. Ça
parle de tout et de d'importe quoi, tout le monde semble
se connaître et de tournées en tournées, d'autres font connaissance.
Suite : En
route pour Las Galeras
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