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La Boxe Thaïlandaise
En Thaïlande, c'est le Muay Thaï ou le Sillapa Muay Thaï.
Cet art de combat fut créé pour les militaires au 16e siècle,
qui en usèrent pour repousser les invasions birmanes, il
faisait partie intégrante de l'entraînement quotidien et
connut ses héros, comme Nai-Kha-Nom-Tom fait prisonnier
dans les geôles birmanes qui vainquit seul ses dix assaillants
au milieu du 17e siècle. Chaque année, les Thaïlandais lui
rendent hommage lors de la " Nuit des boxeurs ".
Aujourd'hui, l'armée thaïlandaise a revu ses techniques
de combat mais la boxe thaïe fut consacrée sport national
de la Thaïlande. Plus de 100'000 personnes la pratiquent
dans le pays et les jeunes garçons s'y initient dès l'âge
de 7 ans, rêvant de devenir des stars comme les grands boxeurs
qui occupent tous les écrans de télévision, les jours de
week-end.
A Bangkok, les combats les plus courus se déroulent aux
stades de Lumpinee (Rama IV Avenue) et au Rajadamnoen ou
Ratchadamnoen (sur Ratchadamnoen Nok), véritables temples
de la boxe thaïe pour les connaisseurs qui n'hésitent pas
à parier de fortes sommes sur les participants.
C'est un sport dangereux et violent qui se déroule en 15
minutes divisées en 5 rounds de trois minutes. Une danse
rituelle ouvre les combats, les adversaires se bandent la
tête et travaillent intensivement leur concentration, ils
s'agenouillent et prient avant de s'élancer, sur un fond
musical " live " orchestré par des musiciens sur place.
La victoire est prononcée aux points ou par KO.
Contrairement aux croyances populaires, tous les coups ne
sont pas permis. Les boxeurs sont autorisés à faire usage
de leurs pieds, genoux, coudes et poings mais il est interdit
de tirer les cheveux, de frapper avec la tête, de mordre
ou de cracher, de viser l'œil avec le pouce, de s'attaquer
aux organes génitaux ou de frapper son adversaire à terre.
Autrefois, les mains étaient enveloppées de crins de cheval,
puis de bandes de coton. Plus tard, les boxeurs toujours
avides de sensations fortes intégrèrent à leurs bandages
des coquillages, des écorces d'arbres et parfois même des
briques de verre. Souvent, un seul boxeur ressortait vivant
de ces combats extrêmes.
En 1921, la boxe thaïe causait trop de victimes. La durée
de la confrontation était alors illimitée et le roi l'interdit
avant de la réintroduire une dizaine d'années plus tard,
imposant aux boxeurs de nouvelles règles de sécurité inspirés
de la boxe anglaise, telle que le port de gants et le déroulement
du combat sur un ring.
La boxe thaïe, toujours très populaire en Thaïlande, a su
convaincre un public d'initiés en-dehors du pays. Le Full
contact et le Kick Boxing en sont dérivés, ils connaissent
un succès croissant en Occident.
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