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Le Clonage
Clonage : [ ensemble des techniques permettant d'obtenir une
série de cellules identiques à une cellule de départ, c'est-à-dire
un clone ]
Jeudi 26 décembre 2002 :
Naissance d'Eve par césarienne dans un lieu tenu secret. Elle
serait le double génétique d'une Américaine de 30 ans et le premier
clone humain à voir le jour.
La société canadienne Clonaid, rattachée au mouvement des Raëliens,
a mandaté des experts indépendants pour prouver la véracité de
la nouvelle. Les résultats des analyses étaient attendus la semaine
suivante, ils le sont encore aujourd'hui.
LES RAELIENS
Les Raëliens ont pour but commun de récolter des fonds pour la
construction de la première ambassade Elohim sur Terre, ces êtres
vivant à 9 milliards de km de la Terre auraient donné naissance
à l'espèce humaine par le clonage il y a 25'000 ans.
Le mouvement a été officiellement fondé en 1975. Basé au Canada,
il revendique 55 000 adeptes dans près de 80 pays. Chaque membre
lui verse 3-7% de ses revenus.
Les Raéliens sont considérés comme une secte dangereuse en France,
ils ne représentent qu'une association à but lucratif pour les
autorités suisses.
Prônant le clonage pour ateindre la vie éternelle, Raël crée en
1997 CLONAID, première entreprise au monde à offrir un service
de clonage humain : 200 000$ le clonage.
LA COURSE AU CLONE HUMAIN
3 hommes sont engagés dans une véritable course au premier clone
humain :
Le journaliste français Claude VORILHON, né le 30 septembre 1946.
A fondé le mouvement raélien après être entré en contact avec
les extraterrestres "Elohims", à Clermont-Ferrant.
Le gynécologue italien Severino ANTINORI (surnommé le Dr Frankenstein)
Severino Antinori se positionne en sauveur des couples stériles.
C'est lui qui a permis à une femme de devenir mère à l'âge de
62 ans, c'est lui encore qui a lancé la première rumeur de clonage
humain abouti en avril 2002. Selon ses dires, l'une de ses jeunes
patientes est alors enceinte d'un clone de 8 semaines. Début janvier,
il annonce la naissance d'un garçon, à l'issue d'une grossesse
de 11 (!) mois. Il affirme aussi que plusieurs autres jeunes femmes
se sont portées volontaires pour des expériences similaires. Des
affirmations qui n'ont jamais été vérifiées.
L'embryologiste américain Panos ZAVOS (ancien partenaire scientifique
d'Antinori) En janvier 2002, il annonce que des embryons clonés
seront implantés dans l'utérus de femmes volontaires. La nouvelle
n'a pas eu de suites.
LOIS
Suite aux premières "manipulations génétiques", la communauté
scientifique internationale s'est réunie une première fois en
1974 et a conclu à un moratoire d'un an. L'année suivante,
aux Etats-Unis, ce moratoire a été levé, mais un certain nombre de
régles de prudence ont été votées.
Des questions éthiques ont conduit la majorité des pays occidentaux
à interdire le clonage humain.
Le risque de malformation est certain et reconnu par le monde
scientifique : obésité, troubles psychologiques ou respiratoires,
vieillissement prématuré. Et ce ne sont que les erreurs de jeunesse,
on ignore encore ce qu'il peut arriver à un âge plus avancé.
LA BREBIS DOLLY
En juillet 1996, le clonage d'un mammifère est réalisé par une
équipe de chercheurs écossais. Dolly vient de naître, absolument
identique à la brebis adulte donneuse de cellules de glande mammaire.
Pour l'obtenir, le professeur Ian WILMUT a dû s'y reprendre à
277 fois. Mais les chercheurs se sont vite aperçus qu'elle vieillissait
trop rapidement, comme si elle cumulait son âge et celui de la
brebis donneuse.
Dolly a finalement été euthanasiée en fevrier 2003 suite à des
problèmes d'arthrite précoce et des difficultés respiratoires.
7 espèces de mammifères ont déjà été clonées, près de la moitié
de ces cobayes sont morts de malformations diverses.
Malgré ces échecs, la recherche continue, tant les retombées du
clonage reproductif sont prometteuses : des espèces menacées pourraient
ainsi définitivement être rayées de la liste rouge. L'expérience
a d'ailleurs été menée en janvier 2001, sur le "gaur", gros bovin
du sud-est asiatique. A partir de cellules de peau d'un gaur mort
et d'un ovule de vache, un jeune gaur cloné a vu le jour.
LE CLONAGE THERAPEUTIQUE
Contrairement au clonage moléculaire, le clonage thérapeutique
est un clonage cellulaire, né du transfert d'un noyeau cellulaire
dans un ovule. Il permet de récupérer des cellules embryonnaires
qui remplaceront ensuite des organes défectueux.
Ce type de clonage est déjà utilisé par la médecine, dans le cas,
par exemple, de greffes de peau ou de moelle osseuse.
Le clonage thérapeutique pourrait, à terme, traiter de nombreuses
maladies, telles que Parkinson, Alzheimer, le diabète insulino-indépendant
(diabète sucré) voire certains cancers.
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